Il faut avouer que ce n'est pas toujours le cas, mais cette fois, la première impression s'est révélée exacte.
Melbourne n'est pas une ville désagréable, mais, sincèrement, c'est selon moi une destination touristique quelconque. Nous aurions été bien mieux inspiré de passer une journée de plus sur la côte ou en Tasmanie.
Ce soir, nous bénéficions d'une splendide vue sur la baie. Il semble que les autres hôtes de ce gîte, mieux informés que nous ( c'est normal, ce sont des allemands), sont là pour cette raison.
Nous nous sommes donc tous retrouvés sur la terrasse pour assister respectueusement au couché du maître du système.
Il paraît que c'est le premier couché digne de ce nom depuis plusieurs jours. Nous terminons donc notre séjour en Tasmanie sur une bonne note climatique.
Nous avons évité le site historique de Port Arthur, car le ticket d'entrée est élevé. Et puis, surtout, nous sommes venus admirer la nature, et en particulier la côte. C'est sans regret, car cette péninsule est, à nouveau, magnifique.
Nous laissons la place aux australiens, pour qui un bâtiment de deux siècles, est ce qu'ils ont de plus ancien...
Ce parc porte le nom du géographe français qui l'a cartographié au début du 19ème siècle. Je comprends son intérêt, car le lieu mérite le voyage.
Sous le soleil, certaines plages sont magnifiques. On s'y baignerait volontiers, si la température de l'eau était un plus élevée.
De mon côté, je me suis contenté de plonger les pieds pour longer un long bout de plage de plus de 2 km.
Nous pensions avoir touché le fond d'un point de vue climatique. Mais, ce matin en approchant des sommets, encore enneigés, de Cradle Mountain, la situation s'est nettement aggravée : froid, pluie, et un brouillard énorme.
Et puis, miracle, au fil de la matinée le ciel s'est découvert pour nous permettre d'admirer le lac sur fond de montagne.
Pendant la descente, la météo a repris son cours normal, mais la journée était sauvée...
La journée a été plutôt décevante. Beaucoup de kilomètres, et un temps, à nouveau, maussade. Les paysages traversés sont parfois sympathiques, mais pas franchement exceptionnels. Il est certain que le temps, le plus souvent pluvieux et gris n'arrange rien.
Nous espérions voir un mammifère étrange : l'Ornithorynque, mais pas la moindre trace de bec ou d'oeufs...
Nous espérions déguster des produits de la mer ; ce qui nous paraissait naturel dans un port insulaire. Mais, je crois que c'est definivement trop demander.
Normalement demain, ce devrait être mieux. Enfin, normalement...
L'avantage dans le "nouveau monde", c'est qu'en matière historique, on se contente de peu !!!
Nous sommes bien arrivés en Tasmanie, et ici, les vieilles pierres semblent impressionner le Lonely Planet, et ceux qui le lisent. Moi, de mon côté, ça me laisse de marbre. Il faut pas exagérer, tout de même, la moindre rue de la moindre ville européenne est du même niveau d'intérêt.
Par contre, la nature, souvent préservée, est exceptionnelle. J'ai décidé de me concentrer sur cet aspect.
Côté restauration, j'ai décidé de procéder de la même façon. Et, comme par hasard, le seul restaurant non répertorié dans le fameux guide était fameux, lui...
J'aurais dû m'en douter !!!
Ça été ma première réaction à l'annonce du tarif et des conditions pour observer les colonies de pingouins rentrant le soir pour rejoindre leur nids. Pas de photos et des prix qui varient selon la prestation. On est, à priori, plutôt proche d'un spectacle de cirque.
Alors, finalement, c'est assez extraordinaire de pouvoir assister à un tel cérémonial. Chaque soir, les petits manchots (environ 30 cm) arrivent sur la même plage par petits groupes, puis remontent hésitants et gauches, et probablement exténués, jusqu'à leurs nids.
En plus, j'ai crû comprendre que l'espèce est menacée, et que notre participation financière aide à leur sauvegarde.
Sans regrets donc, et même plutôt satisfaits...
PS : les photos étant interdites, l'image ci-dessous n'est pas de moi (site internet du parc).
Nouvelle, et avant-dernière étape sur la côte sud de l'Australie. Nous avons atteint le point le plus à l'est de notre route avec le Wilsons Promontory National Park.
Le temps est, à nouveau, mitigé. C'est extrêmement venteux, pluvieux et nous avons perdu une quinzaine de degrés. J'ai donc remisé le short, et repris mon pantalon adapté à l'hémisphère nord.
En dehors de cela, le parc semble magnifique, et la faune est riche en diversité.
C'est l'occasion de faire un point zoologique.
Nous vu, et la plupart du temps photographié : au moins 3 espèces de Kangourous, des émeus, des gros et des petits lezards, des oiseaux de toutes les couleurs, des serpents franchement offensifs, des lapins, des fourmis géantes, des possums, des koalas, des echidnés.
Aujourd'hui, nous avons ajouté un wombat et un renard à notre collection.
Il manque toujours au moins l'Ornithorynque, lui aussi endémique de l'Australie, que nous pouvons encore espérer croiser en Tasmanie.
